nouvelle du front de l'ACTE 2 du 14 octobre et une analyse pour suivre

Publié le par AL 95

 

 Comme vous le savez, un "Acte II" sur le droit des travailleurs Sans papiers a été

lancé par 5 syndicats. Dans ce cadre, Des actions d'occupations sont lancée

depuis le 12 octobre, essentiellement sur Paris et RP.

en nouveauté , l'expulsion manu militari à la ratp par les crs avant hier,
les vigiles à TFN dans le 19eou la tentative et les pressions à la porte des lilas
montrent une violence qui sera présente dans la lutte.

Etat au troisième jour de grève
Partis à 1300 le lundi 12 septembre, il sont 2300 mercredi
14 septembre répartis dans 34 sites. Ils sont (encore) concentrés
 en région parisienne (75, 91, 92, 93, 94) mais l’espoir de voir le
mouvement s’étendre en province est toujours présent.
Dans une semaine, combien seront-ils ?Une pétition nationale
issue du groupe des onze (signataires) est disponible
sur chaque piquet.

Une campagne de collecte de fonds (centralisée)
au profit des grévistes est mise en place.



Communiqué de presse
Ce matin, mercredi 14 octobre, deux sites supplémentaires se sont mis en lutte à
l'initiative du syndicat solidaires.

Entreprise MTI, sur le site CPCU (63 rue ardoin à Saint Ouen, métro mairie de Saint
Ouen).
Les salariés sont embauchés en intérim pendant des années pour le compte de
l'entreprise MTI (nettoyage travaux particuliers), mis à disposition par
l'entreprise de travail temporaire SPI. L'entreprise MTI a signé un contrat de sous
traitance avec la CPCU. Les salariés et leurs soutiens sont dans le site,
installés dans une salle. Des négociations sont en cours.

ENM (entreprise de bâtiment), 10, rue d'auger Paris 20ème
Des salariés sous contrat d'intérim, mis à disposition par la société SPI intérim,
ont investi le siège de la société ENM donneuse d'ordres. le nombre de grévistes
étant important, certains d'entre eux ont été filé un coup de main à l'occupation cgt
de thaelys

Chantier tramway Porte des Lilas, entreprise SUBURBAINE
Investi depuis lundi 12 octobre par des salariés de la SUBURBAINE, intérimaires
embauchés sans respect du code du travail et des règles régissant ce type de
contrat, il est encerclé depuis ce milieu de matinée par la police.
Ainsi, rejetant implicitement ses responsabilités, le patron de la suburbaine n'a
pas daigné jusqu'à aujourd'hui entreprendre des négociations.
Aujourd'hui, un conflit social ne peut se résoudre par l'appel des forces de
l'ordre. Seule la justice peut ordonner l'évacuation de ces lieux dans un conflit
social.

Des négociations sont en cours avec la police, afin de préserver les salariés et
leurs luttes. La police a laché à 16 h. demain risque à nouveau de pression de la part
des donneurs d'ordres.


Vers 18H00, un groupe de vigiles a violemment expulsé les 25 sans-papiers
et les militants CGT du 19ème qui occupaient pacifiquement et pour le 3èmejour
de suite des bureaux de TFN rue de l'Ourcq dans le 19ème. Le groupe TFN a fait
 intervenir une société de sécurité maison (Lancry). Des chiens policiers et des
gaz lacrymogènes ont été utilisés. 2 grévistes ont été commotionnés et hospitalisés
 à Lariboisière. Une plainte sera déposée par les grévistes et la CGT.
Un rassemblement aura lieu ce jeudi (110 rue de l'Ourcq métro Crimée)
 à 08H00 pour dénoncer ces violences et soutenir les grévistes.

Revendications
Les salariés d'ENM, Suburbaine, MTI demande
* la requalification de leurs contrats d'intérim abusifs en CDI et leur embauche
par l'entreprise donneuse d'ordre
* leur régularisation.

Ces luttes s'insèrent dans le grand mouvement des travailleurs sans papiers, avec la
CGT et Solidaires, et soutenu par d'autres syndicats et des associations (CIMADE,
RESF,...)

Outre les revendications professionnelles dans leurs entreprises, ils revendiquent
une circulaire de régularisation!

Contact
solidaires-sanspapiers@gmail.com
ou 01.48.51.05.9
-----------
Dernière minutes
Les 6 sans-papiers travaillant pour un sous-traitant de la CPCU Saint-ouen
(chauffage urbain) ont obtenu de leur employeur qu'il allait deposer une demande de
régularisation et payer la taxe correspondante.
Dans ces conditions, ils ont décide vers 16h30 de quitter les locaux de la CPCU dans
lesquels ils s'étaient installes depuis le matin en compagnie de militants de
Solidaires et de la CGT.
Cette première victoire constitue un encouragement pour des mouvements du même type
qui se sont declenches ces derniers jours dans de nombreuses entreprises de la
Region parisienne


Retour sur le passé... de quelques semaines.

Les rencontres entre les différents acteurs de la lutte pour
la régularisation des sans-papiers (associations et organisa

tions syndicales) ont fait émerger une réalité de situations
bloquées de toutes part, où l’arbitraire préfectoral bat son

plain en s’appuyant sur un empilement de lois, circulaires,

décrets d’applications, et autre télégramme dont les critères

exposés sont très subjectifs ou carrément pas appliqués.

Seul le rapport de force est payant. Mais il doit être de plus

en plus « musclé ».

Ainsi, dans la perspective d’une reprise de mobilisation

des travailleurs sans-papiers le 23 septembre une première

réunion rassemblait, à l’initiative de la CGT, organisations syndicales

et associations pour définir ensemble les modalités d’actions. Elles

se sont poursuvies de semaine en semaine et perdurent aujourd’hui ,

après le début du mouvement de grève. Une lettre au premier

ministre demandant une circulaire de régularisation pour les

travailleurs sans-papiers est signée par les 11 participants :

CGT, CFDT, UNSA, Solidaires, FSU, Autre Monde, LDH, RESF,

Femmes Egalité, Cimade, Droits Devant !!.

Puis se construisent les modalités de la lutte, stratégie

et objectif. Face au bilan mitigé du mouvement de l’année

passée, le curseur est placé plus haut. Il ne s’agit plus de

déposer puis négocier des dossiers de régularisation

par le travail dans chaque préfecture, mais d’interpeller

directement le gouvernement pour lui arracher une circulaire

de régularisation qui
« doit définir des critères améliorés,

simplifiés, appliqués dans l’ensemble du territoire national.

Elle doit garantir une égalité de traitement de chaque salarié(e)

quel que soit son lieu de travail et à l’intérieur d’un même lieu de

travail. Elle doit définir une procédure de régularisation sécurisée

et standardisée quel que soit le département »
.

Des revendications pour mettre fin :

- aux critères subjectifs d’ « intégration » ou de maîtrise

de la langue française,

- à ceux qui sont absents de l’article 40, comme le temps

de présence en France,

- aux différences de traitement selon les nationalités -

algériens et tunisiens - et tous ceux dont le pays a signé

un accord bilatéral, situation qui conduit à des aberrations

qui font, par exemple, que les sénégalais peuvent travailler

dans la sécurité mais pas les maliens....

- aux applications locales et fantaisistes des 150 métiers en tension

- au licenciement suite à la déclaration de sa situation de sans-papier

- à la multiplication des autorisations provisoires de séjours,

souvent sans autorisation de travail

- au harcèlement papivore administratif qui veut qu’il manque

toujours un papier, un justificatif, un tampon..



La grève, outil de la victoire

Parce que les travailleurs sans-papiers fournissent une

part très importante de plusieurs secteurs de l’économie -

BTP, Restauration, nettoyage, sécurité, aide à la personne, ...-

leur arme c’est la grève. Paralyser une partie du système,

dénoncer leur sur-exploitation et leurs conditions de travail

est à l’ordre du jour.

L’acte II a été pensé pour permettre la lutte des travailleurs

regroupés dans une même entreprise mais aussi de ceux

qui sont isolés dans leur boite (les « individuels »). Ces derniers

sont appelés à se rassembler dans un lieu commun par branche

professionnelle, comme par exemple à la fédération nationale

des travaux publics en ce qui concerne les travailleurs du BTP.

Pas d’exclusion, non plus, en ce qui concerne les travailleurs

au noir, sans fiche de paie.

Une carte de grèviste avec photo - gratuite et non siglée

syndicalement - est remise à chaque grèviste afin d’en

recenser le nombre et de (tenter) les protéger contre les

interpellations dont ils pourraient être victimes lors de leurs

déplacements hors du lieu occupé.

Aucun dossier en tant que tel ne sera constitué, aucune

établie, mais il sera demandé à chaque employeur de remplir

les documents « cerfa » de régularisation par le travail -

contrat de travail et taxe Anaem - pour chaque gréviste

et ils seront centralisés entre les différentes organisations syndicales.

Ces modalités de lutte sont partagées et organisées

à la fois par la CGT et Solidaires, seul partenaire syndical ayant engagé

aujourd’hui des mouvements de grève, qui se rencontrent régulièrement.



Le rôle des soutiens

Cette lutte, à la différence de la précédente en 2008,

a été préparée avec le concours d’un certain nombre d’associations.

La victoire des travailleurs sans-papiers sera une victoire non

seulement syndicale mais aussi de l’opinion publique.

La présence, aux côtés des grévistes, du réseau éducation

sans frontières et de la ligue des droits de l’homme, notamment,

devra permettre une popularisation des luttes, un soutien technique

et politique sur chaque piquet. Conscients que la victoire des uns fera

avancer la lutte des autres et que seule l’unité la plus large

possible a des chances d’ébranler la politique gouvernementale,

associations et syndicats avancent ensemble pour la première fois.





Les grévistes ont besoin du soutien de tous !


 



A Paris, des sans-papiers dévoilent leurs conditions de travail
  
LEMONDE.FR | 14.10.09 | 14h20
athily, Abdy, Mamadou et leurs vingt collègues intérimaires sans
papiers employés à la réfection des stations de métro, ont été évacués,
mardi 13 octobre au soir, du dépôt RATP de la rue Championnet,
dans le 18e arrondissement de Paris, qu'ilsoccupaient depuis le matin
pour demander leur régularisation.

Accédez à l'intégralité de cet article sur Lemonde.fr
http://www.lemonde.fr/societe/article/2009/10/14/a-paris-des-sans-papiers-devoilent-leurs-conditions-de-travail_1253732_3224.html

Publié dans sans papiers

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article