Syndicalistes pour la grève générale

Publié le par AL 95

Texte  relayé de http://www.syndicalistesunitaires.org/Syndicalistes-pour-la-greve  soutenu par AL

 

 

Pour le retrait du projet de loi sur les retraites et pour nos revendications

Syndicalistes pour la grève générale

dimanche 12 septembre 2010, par Syndicalistes unitaires

Syndicats de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CNT, de la CDMT, de la CTU, du STC, … Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites ! Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.

Le projet de loi sur les retraites est encore une preuve que la lutte des classes existe, et que la classe sociale qui n’est pas la nôtre la mène activement. Les annonces catastrophistes à coup de milliards qui manqueraient pour nos retraites ont pour seul but de masquer la réalité : patrons et gouvernement veulent nous faire travailler plus longtemps et nous payer moins, pour dégager encore plus de profits sur notre travail.

Pourtant, de l’argent il y en a … dans les poches du patronat et des actionnaires.

Sur seulement 3 ans, de 2007 à 2009 (année de crise !), les entreprises françaises du CAC 40 ont fait 212 milliards de bénéfice. En 2009, ces mêmes entreprises ont distribué 39 milliards d’euros à leurs actionnaires. Les « niches fiscales » réservées aux 1% les plus riches représentent 3 milliards par an, les cadeaux au patronat sous forme d’exonérations de charges sociales, 15 milliards chaque année.
Largement plus que les sommes, parfois fantaisistes, qu’on nous dit nécessaires dans 40 ans !

  • Avant la fin du travail des enfants, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».
  • Avant la journée de 8 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».
  • Avant les 40 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».
  • Avant les 35 heures, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».
  • Avant la retraite à 65 ans, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».
  • Avant la retraite à 60 ans, les patrons expliquaient « ce n’est pas supportable économiquement, on ne peut pas ! ».

Aujourd’hui, c’est pareil ! Mais le rapport de forces entre classes sociales étant ce qu’il est, gouvernement et patrons ne luttent plus contre la réduction du temps de travail mais pour le rallonger.

2 ans de plus pour avoir droit à la retraite, c’est comme nous reprendre 24 années de congés payés, comme s’il fallait les rembourser avant de partir en retraite !

Il faut arrêter ça ! Retrait du projet de loi, annulation des contre-réformes des retraites qui se succèdent depuis 1993, prise en compte des revendications syndicales sur les travaux pénibles et dangereux, l’égalité professionnelle entre femmes et hommes, etc. Soyons à l’offensive ! Nous sommes légitimes à vouloir récupérer le fruit de notre travail, à vouloir en décider l’utilisation pour le bien être collectif.

Les journées de grève et manifestations interprofessionnelles de ces derniers mois, et aussi plusieurs luttes sectorielles, confirment que les travailleurs et travailleuses veulent se battre. L’expérience montre que face à des enjeux comme le projet de loi sur les retraites ou pour obtenir satisfaction sur nos revendications, la répétition de journées isolées ne permet pas de gagner.

En 2009, la grève générale a débouché sur des acquis en Guadeloupe et en Martinique..
En France, la même année, les journées d’action de janvier, mars, avril, mai n’ont rien donné
et se sont terminées par une mobilisation affaiblie en juin. Tirons le bilan de nos expériences, ne recommençons pas la même chose en 2010. Mars, mai, juin, septembre, nous étions des millions dans la rue ; cela crée un rapport de forces, mais il faut maintenant l’utiliser, assumer l’affrontement social … c’est ce qui nous permettra de gagner.

Nos collectifs syndicaux CGT, FSU, Solidaires, CNT, CDMT, CTU, STC déclarent travailler ensemble à construire un mouvement d’ampleur, la grève générale pour le retrait de ce projet de loi sur les retraites et pour la satisfaction de nos revendications !

Au-delà de cet important enjeu, nos sections syndicales, syndicats, unions interprofessionnelles, fédérations, réfléchissent ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour renforcer le syndicalisme de lutte : réunissons-nous à la base, dans les entreprises, les services, les villes … opposons-nous solidairement aux méfaits du patronat … échangeons sur nos pratiques … travaillons ensemble nos revendications … dégageons des axes revendicatifs précis et unifiants … faisons connaître les luttes …
Maintenant, il faut agir !

C’est au nom de « la crise » que gouvernement et patronat veulent nous imposer de nombreux reculs sociaux. Le projet de loi sur les retraites est l’attaque frontale et générale ; mais l’offensive patronale se traduit aussi par les licenciements, la précarité, les salaires bloqués, des conditions de travail exécrables, etc.

Mais cette crise, c’est celle de leur système économique : le capitalisme qui repose sur l’exploitation de la grande majorité (salarié-e-s en activité, au chômage, en retraite, en formation) par une minorité (patrons et actionnaires). Cette crise, c’est celle de leur système politique. Celui des services rendus contre quelques légions d’honneur, celui des conseils aux milliardaires pour se soustraire à la loi pendant qu’est prônée la « tolérance zéro » contre la délinquance, celui qui nie le droit à l’autodétermination des peuples, qui attise le racisme, les discriminations. Celui où la démocratie est remplacée par l’élection de politicien-ne-s professionnel-le-s qui considèrent n’avoir aucun compte à rendre de leur mandat.

Patronat, banques, institutions internationales (FMI, Banque mondiale, …) sont autant de relais du capitalisme engagé dans une offensive globale contre la classe ouvrière : destruction des services publics, gel ou baisse de salaires, démantèlement des garanties sociales, répression antisyndicale … les recettes du capitalisme sont internationales. Le syndicalisme doit aussi répondre à ce niveau, avec une détermination bien plus grande que cela ne se fait actuellement.

Syndicalistes, nous pensons que c’est l’action directe et collective des travailleurs et des travailleuses qui fait changer les choses. Notre démarche n’est pas proclamatoire mais soucieuse de construire la grève générale nécessaire. Il ne s’agit pas d’exiger des structures syndicales nationales d’agir en dehors des mandats décidés dans le cadre de leur fonctionnement interne.

Nous voulons :

  • Rassembler, coordonner, les nombreux collectifs syndicaux de lutte. Pour cela nous appelons toutes les structures, tous les syndicalistes qui se reconnaissent dans cet appel à provoquer des réunions locales afin d’en faire l’outil d’un débat syndical renouvelé à la base.
  • Unir nos efforts, entre sections syndicales, syndicats, unions interprofessionnelles, fédérations,
  • Construire un réseau syndical utile à toutes celles et tous ceux qui veulent défendre et pratiquer un syndicalisme de lutte, un syndicalisme qui affirme que nos intérêts sont opposés à ceux de nos exploiteurs.
  • Gagner sur les retraites !

Syndicats de la CGT, de la FSU, de Solidaires, de la CNT, de la CDMT, de la CTU, du STC, …
Ensemble, nous construisons la grève générale pour le retrait du projet de loi sur les retraites !
Ensemble, pour un syndicalisme de lutte plus fort et plus efficace.

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<br /> <br /> 1<br /> <br /> <br /> Radio Matin<br /> <br /> <br /> 2010<br /> <br /> <br /> Tu écoutes la radio du matin Et les nouvelles ne vont pas<br /> <br /> <br /> vont pas bien<br /> <br /> <br /> Il paraît que les Grecs auraient abusé, Des subventions de<br /> <br /> <br /> l'Europe se seraient gavées. Et, qu’horrible angoisse, Picsou<br /> <br /> <br /> craint de ne point être remboursé. Mais où va-t-on, si les<br /> <br /> <br /> créanciers rechignent à payer leur dus ? Tu écoutes la radio<br /> <br /> <br /> du matin Et les nouvelles ne vont pas bien. Les banques<br /> <br /> <br /> aussitôt sortis du coma, ont sur le déficit des Etats créés un<br /> <br /> <br /> grand branle-bas Et se sont mises comme l’usurier Shylock<br /> <br /> <br /> A provoquer de grands entrechocs.<br /> <br /> <br /> Tu écoutes la radio du matin Il parait que les «marchés» ont<br /> <br /> <br /> le bourdon Car les européens du sud auraient croqué tout le<br /> <br /> <br /> pognon. Les marchés en perdent leur latin De voir la dolce<br /> <br /> <br /> Vita des italiens. Quant à l’Espagne n’en parlons même pas !<br /> <br /> <br /> C’est certainement la faute de la sangria.<br /> <br /> <br /> Tu écoutes la radio du matin Et les nouvelles ne vont pas<br /> <br /> <br /> bien. Il va falloir travailler plus longtemps, Il paraît que nous<br /> <br /> <br /> vivons trop longtemps Pourtant nous sommes bien loin de<br /> <br /> <br /> tous atteindre cent-ans, Et préférerions disposer librement<br /> <br /> <br /> de notre temps.<br /> <br /> <br /> Tu écoutes encore la radio du matin Et les nouvelles ne vont<br /> <br /> <br /> pas bien. Un tanker s’est est échoué Laissant le pétrole<br /> <br /> <br /> s'écouler, qui sera difficilement colmaté et tue mouettes et<br /> <br /> <br /> cormorans.<br /> <br /> <br /> Tu n'écoutes écoutes plus la radio du matin et la télévision<br /> <br /> <br /> encore moins. Car toutes ces nouvelles te rendaient zinzin.<br /> <br /> <br /> Tu n’es plus sûr du tout de la vérité dans ce tam-tam sonore<br /> <br /> <br /> et tu es consterné par sa vision étriquée de l’humain Au lieu<br /> <br /> <br /> 2<br /> <br /> <br /> de nous s’interroger sur : quels seront les métiers de nos<br /> <br /> <br /> jeunes ? quand y aura-t-il la démocratie et des syndicats<br /> <br /> <br /> libres en Chine ? quelle vie est faite et quelle éducation<br /> <br /> <br /> sexuelle est donnée aux femmes d’Afrique ? et comment<br /> <br /> <br /> redonner pour le plus grand nombre au progrès un contenu<br /> <br /> <br /> pour demain ?<br /> <br /> <br /> Le Merle Moqueur.<br /> <br /> <br /> La herse<br /> <br /> <br /> 2010<br /> <br /> <br /> Sur l’air de l’Estaca du chanteur catalan, Lluis LLACH<br /> <br /> <br /> Ils ont consulté les marchés<br /> <br /> <br /> Ce veau d’or qui leur sert d’oracle,<br /> <br /> <br /> Guide toutes leurs décisions,<br /> <br /> <br /> Et puis, la herse est retombée.<br /> <br /> <br /> Ils ont fait semblant de débattre<br /> <br /> <br /> D’anciennes décisions bien muries,<br /> <br /> <br /> Joué à la concertation,<br /> <br /> <br /> Pour mieux abuser l’opinion.<br /> <br /> <br /> Et les télés qui nous ressassent,<br /> <br /> <br /> Ce monologue interminable<br /> <br /> <br /> Que l’on nomme «informations»,<br /> <br /> <br /> Et n’est que mise en condition.<br /> <br /> <br /> Et puis la herse est retombée<br /> <br /> <br /> Au curseur : cinquante et un ans.<br /> <br /> <br /> Et nous fumes priés d’acquiescer<br /> <br /> <br /> À ces temps infiniment longs,<br /> <br /> <br /> nos retraites en accordéon<br /> <br /> <br /> Apparemment, c’est plus facile<br /> <br /> <br /> de commenter, de commander,<br /> <br /> <br /> Et puis, la herse est retombée<br /> <br /> <br /> 3<br /> <br /> <br /> En monologues interminables,<br /> <br /> <br /> Ils revenaient toujours dessus.<br /> <br /> <br /> Ces « soixante ans » de Mitterrand<br /> <br /> <br /> Qui leur sont restés dans les dents,<br /> <br /> <br /> Et leur semblaient comme un défi.<br /> <br /> <br /> Et puis, la herse est retombée<br /> <br /> <br /> Sans ne jamais ne soit posées<br /> <br /> <br /> Les seules questions qui importent :<br /> <br /> <br /> Après tout pourquoi y rester,<br /> <br /> <br /> Alors que nos jeunes piétinent ?<br /> <br /> <br /> Pour y entrer, pour y entrer<br /> <br /> <br /> Dans la carrière de la vie<br /> <br /> <br /> Et puis la herse est retombée.<br /> <br /> <br /> Le Merle Moqueur.<br /> <br /> <br /> MÊME SI ...<br /> <br /> <br /> Même si tous leurs rapports, ne visaient qu’à vous leurrer,<br /> <br /> <br /> Même s’ils vous ont « gonflé ». à force de chiffres tronqués,<br /> <br /> <br /> même si vous arrivez en forme à l’âge où l’on jouir de la<br /> <br /> <br /> vie. Même si vous y avez échappé Chacun de vous est<br /> <br /> <br /> concerné<br /> <br /> <br /> 2 Même si toutes les télés, ont tenté de nous anesthésier à<br /> <br /> <br /> force de débats tronqués, mêmes si tous les Trissotins.<br /> <br /> <br /> annoncent la ruine chaque matin Même si vous en avez<br /> <br /> <br /> assez Même si vous vous êtes lassés Chacun de vous est<br /> <br /> <br /> concerné<br /> <br /> <br /> 3 Même si vous avez dépassé, l’âge cliquet qu’ils ont fixé<br /> <br /> <br /> vous ne pouvez pas ignorer quel sort ils nous ont réservé.<br /> <br /> <br /> que nos jeunes sont travail et souhaitent vous remplacer<br /> <br /> <br /> Même si vous êtes bien loin un jour vous serez concerné<br /> <br /> <br /> 4<br /> <br /> <br /> 4 Même si vous avez gobé, l’outrance des effrois calculés<br /> <br /> <br /> n’oubliez jamais de penser qu’il existe une productivité. dont<br /> <br /> <br /> nous pourrions bien mieux user Au service de l’humanité.<br /> <br /> <br /> Même s’ils vous ont effrayé Chacun de vous est concerné<br /> <br /> <br /> 5 Même si l’âge vous paraît loin, des jardins de vos vingt ans<br /> <br /> <br /> Vous, ne pouvez ignorer qu’un jour vous aspirerez à faire<br /> <br /> <br /> autre chose qu’à travailler, dans le seul travail salarié<br /> <br /> <br /> Même si vous y êtes bien loin Chacun de vous est concerné<br /> <br /> <br /> 6 Même si vous avez douté, après tant de combats menés et<br /> <br /> <br /> tant d’élections fourvoyées n’oubliez pas qu’ils ont du céder à<br /> <br /> <br /> la force des salariés lors de la grève d’un mois de mai. Même<br /> <br /> <br /> si vous avez douté Chacun de vous est concerné<br /> <br /> <br /> Nb : « Cette chanson a été écrite à partir du texte et de la musique de<br /> <br /> <br /> la chanson de mai 68 de Dominique Grange » 1<br /> <br /> <br /> Le Merle Moqueur.<br /> <br /> <br /> <br />
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